Le vignoble est planté dès 1989. L’encépagement est composé
de 70% de Cabernet Sauvignon et de 30% de Merlot. La densité de plantation est
de 10’000 pieds à l’hectare.
La main de l’homme omniprésente, atteste d’une attention de
tous les instants pour façonner la taille à guyot double. Dans le respect de
l’environnement, l’analyse des traitements est déclenchée par la connaissance
du terroir et l’expérience du vigneron en fonction de la climatologie. Ils pratiquent
également « l’effeuillage et la vendange en vert ».
La vendange entièrement manuelle débute courant octobre
selon la maturation des raisins de chaque parcelle.
Les « coupeurs » disposent les grappes dans des
« cagettes » afin de ne pas écraser les baies et les préserver de
l’oxydation jusqu’au chai.
La réception vendange est pensée et conçue pour protéger le
raisin et préserver la baie jusqu’à la cuve. Dès l’entrée des cagettes au chai,
elles sont immédiatement versées dans l’érafloir, par gravité, elles sont
ensuite amenées sur une table de tri automatique afin d’éliminer tout reste de
rafles ou de graines séchées et garder les fruits de qualité ; un deuxième tri
manuel est effectué.
Les raisins ainsi rigoureusement triés afin de ne pas
« mâcher » les baies, sont alors accompagnés par une pompe
« péristaltique » vers le sommet de la cuve, ce n’est qu’à ce moment
qu’ils sont « foulés ».
La cuverie équipée de cuves thermorégulées bénéficie des
dernières technologies permettant une vinification idéalement optimisée,
reconnaissance obligée à ce terroir d'exception. L'ensemble des cuves
répond idéalement à la sélection parcellaire. Certaines permettent la pratique
du "pigeage", elles sont en inox recuit et de forme linéaire sans
recoin permettant un nettoyage parfait.
Après une macération pré fermentaire à froid (< 10° C
pendant 3 jours pour libérer les anthocyanes du moût) les cuves sont
ensemencées en levures. C'est alors que de nombreux délestage et remontage vont
extraire la couleur, la structure et les arômes. Après la fermentation suit une
cuvaison à 25°. La fermentation malolactique se déroule également en cuve. La
température est alors maintenue à 20°.
Les barriques renouvelées d'un tiers chaque année,
sont réparties entre 5 fournisseurs avec des bois de provenance différente ;
les "chauffes" sont également variées : de la chauffe traditionnelle
moyenne à moyenne plus, à des chauffes par immersion (les barriques sont
ébouillantées puis chauffées dans le but d'obtenir une chauffe douce). Ces
barriques ont été choisies pour respecter le fruit et l'équilibre du vin tout
en apportant une complexité empyreumatique. Elles sont ensuite entreposées dans
notre chai, lui-même climatisé avec un système d'hygrométrie assisté environ 14
mois, le temps nécessaire avant la mise en bouteille réalisée au château.
Les vins du domaine
Au 17e siècle la propriété s’étend sur plus de 550 ha. Elle
appartenait aux moines de St Jean et abritait des bergeries « la métairie
de Caudéran ».
Au 19e siècle Mr Mathieu SEURIN, armateur, fit l’acquisition
du domaine. Vers 1870, il édifia en appui de la métairie existante, le château,
les écuries, la volière et le pigeonnier. À sa mort, sous le règne du Pape Léon
XIII, sa femme fit élever la chapelle à Saint Mathieu. Elle fut ordonnée en
1897.
Château Léognan changea de propriétaire durant ces années,
Mr Jean Marie DUBOS, important négociant bordelais de la maison « DUBOS
Frères », nouveau maître des lieux ajouta au Château la galerie supportée
par les quatre colonnes, il créa également l’étang et le parc à daims.
Durant le 19e siècle, cette magnifique propriété très en vue
fut largement courtisée par la bourgeoisie des arts et des lettres. François
MAURIAC en fait le lieu de passage dans son roman « les chemins de la
mer ».
Une nouvelle division, début du 20e siècle, transforme la
propriété telle que l’on peut la découvrir aujourd’hui. Le propriétaire de
l’époque découvre une magnifique veine de graves sablonneuse proche de l’étang.
Il décide de planter 6 ha sous la maîtrise de son ami propriétaire du grand cru
classé voisin du Château Léognan.