Il a repris le domaine familial en 2014 dans le cadre d’une
reconversion professionnelle. Après des études de droit et un poste de
fonctionnaire-attaché de préfecture, il est revenu à ses racines paysannes.
Cette reconversion n’est pas anodine, car il revient dans le Jura avec un
certain bagage culturel.
L’essai L’Eloge du carburateur de l’Américain Matthew
B. Crawford a joué un rôle majeur dans sa décision, achevant une réflexion sur
« le sens et la valeur du travail ». Ce texte, qu’il considère comme un
manifeste pour une approche intellectuelle des métiers traditionnellement perçus
comme « manuels », l’a profondément influencé.
Un autre penseur, Masanobu Fukuoka, auteur de La
Révolution d’un seul brin de paille, a également marqué son approche.
Fukuoka propose une philosophie du travail originale, résumée par cette
réflexion : « Les êtres humains font quelque chose de mal avec leurs
tripatouillages, laissent non réparés les dommages, et quand les résultats défavorables
s’accumulent, ils travaillent de toutes leurs forces à les réparer ». Cette
pensée a guidé l’introduction des techniques culturales simplifiées (TCS) sur
le domaine.
Enfin, l’expression « Les pieds sur terre » reflète à la
fois un état d’esprit et un hommage aux pionniers du « bio », souvent raillés,
mais qui ont choisi ce mode de culture de manière pragmatique et visionnaire.
C’est aussi un clin d’œil à l’émission radiophonique du même nom qui accompagne
quotidiennement le travail dans les vignes.
Il a collaboré avec son père pendant quatre ans, jusqu’à la
retraite de ce dernier en 2018. Désormais, il gère seul le domaine de 7,5
hectares avec l’aide de trois salariés et de quelques stagiaires. Lors de son
expérience en Alsace, Valentin a acquis une solide expertise dans les
techniques culturales simplifiées, ou techniques de conservation des sols
(TCS).
Cépages :
Chardonnay, Trousseau, Savagnin, Poulsard, Pinot noir